Aux portes du Mans à l’Abbaye Royale de l’Epau jusqu’au 6 novembre, la 10e saison photographique

L’Abbaye royale de l’Epau, aux portes du Mans, célèbre en 2022 la 10e édition de sa saison photographique. Dix années de photographies exposées en extérieur ou intérieur, du plus grand format au plus petit, du monde entier ou de la Sarthe pour mieux en appréhender les richesses et évolutions… qui démontrent la volonté de faire bouger les clivages, de s’interroger sur le monde qui nous entoure, de mettre en avant la créativité des photographes d’aujourd’hui et dans la valorisation d’un lieu patrimonial offrir une offre culturelle pour tous. Outre l’Abbaye et son parc de 13 hectares, la programmation se développe également en dehors des murs en trouvant sa place en plein cœur du centre-ville du Mans, à l’Hôtel du Département – Préfecture et à la gare SNCF ou sur des écluses du département de la Sarthe afin de créer un parcours hors les murs accessibles à tous de juin à décembre

Pour cette année exceptionnelle seront présentées les œuvres de Pauline Daniel, Charles Delcourt, Pierrot Men, Baudoin Mouanda, Eric Pillot, Alain Szczuczynski, Joël Geffray et Rémi Lepinay, Slinkachu, Jean-Marie Ghislain, Virginie Nguyen Hoang, Nicolas Krief… sur la thématique de notre rapport à notre environnement, aux autres, à notre mémoire collective, à nos représentations et aux évolutions de la société

En outre seront également valorisés les travaux réalisés par les classes de collégiens participant au dispositif « À l’école du regard – Photographie au collège » ainsi que de nombreuses découvertes comme l’insolite Sténopé immersif créé par le Boucan des Arts et le collectif Clepsydre, accompagné de visites guidées, ateliers, temps de création et formations.

« Collection Terres de Seine » au musée de l’Hotel Dieu de Mantes-la-Jolie jusqu’au 18 septembre

Cette exposition s’inscrit dans la manifestation « Suivant le fleuve » mettant en avant les travaux de l’Observatoire photographique de la seine. Présenté au musée de l’Hôtel-Dieu, seul musée de Beaux-Arts du territoire de GPS&O, le travail de Laurent Kruszyk et François Adam trouve une place évidente au cœur des collections post-impressionnistes, témoins plastiques de ce paysage traversé par les artistes. Le cabinet d’arts graphiques, transformé en chambre noire, ou camera obscura, à l’occasion, retranscrit ce récit sonore.

Dans cette installation qui projette, de part et d’autre, « l’envers de l’endroit » du territoire, le son décloisonne le cadre photographique en dilatant l’espace et parfois en contredisant l’image lorsque le bruit d’un avion perturbe un paisible paysage. D’un côté les panoramas se déroulent en continu, dévoilant les 10 unités paysagères répertoriées. De l’autre, une projection témoigne autant des per- manences que des bouleversements contemporains, à travers des paysages tour à tour naturels, habités ou exploités. Quelques tirages photographiques perpétuent l’expérience dans la collection permanente du musée, mettant en perspective les regards photographique et pictural. Le duo a réalisé un arpentage au cœur de la vallée de Seine, entre les boucles du fleuve, les coteaux du Vexin au nord, et le plateau du Mantois, au sud. Attentifs aux multiples facettes du paysage, ils ont collecté plusieurs signes le caractérisant tels : les belvédères, les forêts et lisières, les plaines agricoles, les hameaux, les places et silhouettes industrielles. En plus d’en capter la diversité colorée et formelle au fil des saisons, ils en ont enregistré l’essence sonore.

Quatre rendez-vous sont proposés en complément de l’exposition : un atelier enfant, un voyage photographique et sonore, une visite guidée et une conférence « Les jeudis du patrimoine ».

« Un itinéraire Paris-Moisson » dans le château et le potager-fruitier de la Roche-Guyon jusqu’au 18 septembre

Cette exposition s’inscrit dans la manifestation « Suivant le fleuve » mettant en avant les travaux de l’Observatoire photographique de la seine. Ambroise Tézenas et Jérémie Léon présentent ici pour la première fois les photographies qu’ils ont réalisées dans le cadre de l’observatoire photographique des paysages de la vallée de la Seine entre 2020 et 2022.
Ce travail s’inscrit dans une méthodologie rigoureuse qui consiste à sélectionner des points de vue stratégiques et reconductibles pour observer un territoire et mesurer dans le temps, l’évolution de ses paysages. 111 photos ont été retenues sur 400 initialement sélectionnés dont 40 donneront lieu à de nouvelles prises de vues à intervalles réguliers. L’exposition se joue en deux actes. Un acte se déroule dans les communs du château avec le making-of de cette expérience. Il propose au visiteur de mettre ses pas dans ceux des photographes et de refaire le chemin, avant de découvrir l’ensemble des images.

Dans la continuité de l’observatoire normand, ces deux observatoires jumeaux permettent d’élaborer un récit-itinéraire de Paris au Havre, dessinant ainsi les récurrences et les ruptures de la vallée de la Seine, qui a connu de profondes mutations et se révèle ici fragile et résiliente. En répondant à cette commande, les photographes ont dû intégrer les contraintes scientifiques de l’exercice pour mieux s’en émanciper ensuite. En tension entre un protocole rugueux et un arpentage poétique, ils ont tracé leur route en acceptant de « se faire surprendre par le paysage qu’ils regardent plus qu’ils ne le photographient…». La lumière occupe tout l’espace et contribue autant à qualifier qu’à révéler le paysage. Le journal d’arpentage qu’ils ont tenu permet d’appréhender toute la complexité qui préside à la réalisation d’une image évidente. Unité de lieu, unité de temps pour le second acte dans le potager-fruitier du château. Une vingtaine d’images présentées en très grand format, au plus près de la Seine, ouvre des perspectives simultanées avec les boucles de la Seine. La scénographie joue de la mise en abyme entre les paysages photographiés et le paysage réel. Elle incite chaque visiteur à faire son propre cadrage dans un paysage où il est invité à son tour, à prendre place, à prendre position !

Trois rendez-vous sont proposés en complément de l’exposition : un atelier jeune public, un voyage photographique et sonore, une visite guidée de la réserve naturelle régionale de la boucle de Moisson.

« C’est en croyant aux roses que l’on les fait éclore » à la 110 Galerie jusqu’au 24 septembre ( 110 rue Saint Honoré – Paris)

La 110 Galerie célèbre le vivant. Composée de quarante œuvres, elle rassemble les travaux personnels de la photographe plasticienne Isabelle Chapuis ainsi que deux séries réalisées en collaboration avec le plasticien végétal Duy Anh Nhan Duc dont neuf pièces inédites. Le thème de cette exposition s’inspire de l’histoire du lieu : en effet, en 1922, une fleuriste ouvre ses portes au 110 rue Saint Honoré. Il y est donc question de fleurs, de transformation, d’impermanence, de transmission, de poésie et d’espoir.

Ailées et Dandelion, les deux séries collaboratives présentées mettront en exergue nos devenirs humains et leur rapport avec le règne végétal. Pissenlits, samares d’érables, champignons, acajous de Chine, épines et roses parent les corps et illuminent portraits et natures mortes, pour donner naissance à des beautés photographiques éphémères et poétiques. Dandelion est la première série à quatre mains d’Isabelle Chapuis et Duy Anh Nhan Duc. Réalisée en 2014, elle met en lumière l’insaisissable pissenlit : sous son apparente fragilité, c’est l’une des espèces les plus adroites et vigoureuses. Symbole d’abondance et de flore indomptée, il exhale un parfum d’enfance : nous sommes universellement rattrapés par le plaisir de souffler et voir s’envoler ses milliers d’étoiles filantes. En 2022, les deux artistes se sont à nouveau réunis pour l’ouverture de la 110 Galerie et ont imaginé une série inédite intitulée Ailées. Neufs œuvres photographiques sont présentées et dialoguent dans l’espace avec une installation végétale, composée de perles et de champignons, conçue pour l’occasion.

« C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore » sera la première présentation de la série VIVANT – Le sacre du corps, d’Isabelle Chapuis. Une série à laquelle elle se consacre depuis 2015. Elle y explore le thème de la parure la plus intime qui soit, celle qui est intrinsèque au corps et qui ne peut se passer d’une peau pour être. Une peau que l’on apprend à aimer, un corps que l’on apprend à s’approprier. La photographe nous propose une expérience de rencontre du vivant sous ses formes humaines, végétales et animales. Elle nous convie à une célébration de ses manifestations dans leurs beautés riches et complexes.

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